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« Nous doutons de l'indépendance de la Commission électorale indépendante (CEI.). Je ne vise pas un individu en particulier. Si cette commission dysfonctionne, il en va de la responsabilité de tous ceux qui y participent.
Les Ivoiriens peuvent parfois troquer leur liberté et leur dignité contre un plat de lentilles, contre de l'argent.

Curieusement, tous parlent de transparence, mais dans le même temps, tous craignent le verdict des urnes.

Dans une situation normale, une élection présidentielle obéit à des règles précises. Malheureusement, depuis quelques décennies,  notre pays est dans une situation anormale.

Si l'on se remémore la rébellion de 2002, la crise post-electorale de 2011, avec ses 3000 morts, et celle de 2020, avec ses 85 victimes, le constat est alarmant .
Dans une situation exceptionnelle, il faut parfois des mesures exceptionnelles.
L'église pas vocation à désigner nommément celui pour qui l'on doit voter. Mais pour un bien supérieur, pour sauver la Côte d'Ivoire, il peut être nécessaire d'adopter une certaine éthique de la transgression.

Si c'est pour sauvegarder une loi au détriment des vieshumaines, je dis non... La loi est faite pour l'homme, et non l'inverse.

(...) Ce n'est pas au ministre Adjoumani Kobenan de décider des candidats des autres partis politiques.
Quand un sélectionneur compose son équipe, il a ses raisons pour choisir tel ou tel élément. On peut vouloir écarter quelqu'un parce-qu'il est gênant et dire : " Trouvez quelqu'un d'autre." Mais c'est trop facile!

Une certaine souplesse est parfois nécessaire pour éviter une nouvelle guerre. La crise peut survenir avant, pendant ou après l'élection. Il est encore temps d'agir pour préserver la paix.

(...) Quant aux modèles qu'on nous impose en Côted'Ivoire, ce sont des personnes sorties du néant, devenues richissime parce-qu'elles ont manié des armes où ont manipulé des situations.
On veut les présenter à la jeunesse comme des exemples à suivre. Je m'y oppose. Ce sont des autorités sans grande épaisseur morale... Aujourd'hui, en Côte d'Ivoire, c'est l'argent qui domine tout.

Nous cherchons aujourd'hui en Côte d'Ivoire, un dirigeant qui ne soit pas meurtrier, qui ne soit pas menteur, qui ne soit pas arrogant, qui respecte son peuple et qui puisse mettre fin à la situation de braconnage politique et économique.

Malheureusement, aujourd'hui, le profil de l'homme idéal est pour beaucoup devenu simplement celui d'un homme riche, sans que l'on ne se préoccupe de la façon dont sa richesse été acquise.».