Côte d’Ivoire : Le retour aux us et coutumes préconisé pour le développement durable
La Direction générale des politiques et stratégies de développement durable, en partenariat avec la direction générale du Développement durable (Dd) et de la transition écologique, a organisé un atelier de réflexion, le jeudi 14 novembre 2024, autour du thème, « savoir endogène, leviers d’accélération des objectifs du développement durable ».
A cette rencontre tenue à l’ancien cabinet du ministère de l’Environnement, du développement durable et de la transition écologique, à la Riviera-Bonoumin (Cocody), Rachelle Yapo, directrice générale des politiques et stratégies de développement durable et son équipe ont lancé un appel aux populations. Selon elle, pour l’atteinte de l’Agenda 30 avec ses 17 Odd, il faut revenir aux pratiques traditionnelles africaines. Ce, pour favoriser la durabilité et la protection de la nature.
« On ne peut acquérir le savoir en Afrique en laissant nos traditions qui font partie du développement durable. Il existe des cultures en Afrique qui permettent de répondre aux exigences du développement durable (Dd). On ne doit pas refouler toutes nos cultures et valeurs. Il faut au contraire identifier nos us et coutumes qui valorisent la faune et la flore. Tout n’est pas bon mais d’autres cultures sauvent et peuvent nous permettre de pratiquer le développement durable », a fait savoir Rachelle Yapo.
Selon elle, ces forêts classées favorisent la conservation de la biodiversité. Il faut donc faire la promotion de ces pratiques traditionnelles. Une sorte de retour aux fondements afin de conserver la nature et lutter efficacement contre le changement climatique. Une conservation qui répond d’après les études, aux Dd 2, 13, 16, etc.
Rachelle Yapo a également indiqué qu’il faut chercher dans le comportement humain, ce qui permet d’atteindre les Odd (Ndlr : Objectifs de développement durable).
Dr Nadège Koidja et la chercheur Clémentine N., ont exhorté à un relai de connaissances. C’est-à-dire léguer les connaissances à chaque génération successivement dans le but de perpétuer les connaissances médécinales des ancêtres africains et partout dans le monde. Et ses savoirs endogènes passent par une éducation traditionnelle.
Même son de cloche pour Dr Didier Gbocho, enseignant chercheur. Pour lui, il faut faire l’état des lieux en matière de politique et stratégies de développement durable, en vue de l’organisation de sessions de formation et de sensibilisation sur la problématique du Dd.
A. C.