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Le prix d’achat bord champs du cacao a franchi un seuil historique, atteignant 2200 F CFA le kilogramme contre 1800 F CFA auparavant. Cette augmentation de 22,2 % a été annoncée, ce mercredi 2 avril 2025, à la Caistab (Plateau) par Kobenan Kouassi Adjoumani, ministre de l’Agriculture et du Développement rural, lors de l’ouverture de la campagne intermédiaire de commercialisation du Café-Cacao pour l’année 2024-2025.

Pour lui, cette hausse du prix du cacao reflète la volonté du président Alassane Ouattara d'améliorer les conditions de vie et de travail des producteurs de cacao. Le prix du cacao n’est pas le seul à avoir été abordé lors de cette annonce. Celui du café reste stable à 1500 F CFA le kilogramme. Toutefois, la grande nouveauté réside dans la prise en charge des cotisations sociales et du ticket modérateur de l’assurance maladie pour les producteurs de café-cacao.

Les producteurs bénéficieront d’une prise en charge de 100% de la Couverture maladie universelle (Cmu). Selon le ministre Adjoumani, cette mesure bénéficiera à un total de 1 101 500 producteurs de café-cacao recensés dont 850 000 ont déjà reçu leur carte de producteur. La prise en charge des cotisations sociales, fixée à 1360 F CFA par mois, représente un investissement mensuel de 1 498 400 000 F CFA pour garantir les frais de santé des producteurs. Un chèque de 952 000 000 F CFA a ainsi été remis de façon symbolique à la Caisse nationale d’assurance maladie (Cnam), afin de couvrir les frais de santé de 700 000 producteurs de café-cacao inscrits dans la base de données de la Cnam.

Il a appelé tous les producteurs à se rendre sur les sites d’enrôlement de la Cnam pour se faire recenser et bénéficier de cette couverture santé. Le ministre a également invité le Conseil du café-cacao à renforcer les mécanismes de surveillance et à adopter une politique de tolérance zéro envers les contrevenants qui ne respecteraient pas le prix fixé pour le cacao.

Pierre Dimba, ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, a assuré qu'il veillerait personnellement à la mise en œuvre de cette mesure, soulignant l'importance de garantir une couverture médicale à tous les producteurs.

Me Adama Kamara, ministre de l’Emploi et de la Protection sociale, a salué la décision qu’il a qualifiée d’historique et de première en Afrique. « C’est une révolution sociale déterminante et historique », a-t-il insisté, précisant que des mécanismes de remboursement accéléré pour les établissements sanitaires ont été mis en place afin d’assurer une prise en charge rapide des producteurs.

P.K.