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Le ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture, du développement rural et des productions vivrières a fait, ce jeudi 17 avril 2025 au Plateau, le bilan à mi-parcours de la campagne 2025 de commercialisation des noix de cajou officiellement ouverte le 18 janvier dernier, en marge de la première édition des Journées nationales du producteur du coton et de l’anacarde (Jnpca), avec un prix minimum bord champ de 425 F CFA/kg.

Selon le ministre Kobenan Kouassi Adjoumani, au stade actuel de la campagne, les opérations de commercialisation enregistrent une progression significative. Ainsi, les quantités sorties des mains des producteurs sont de 900 000 tonnes de noix brutes de cajou, représentant 78% de la prévision de production qui est de 1150.000 tonnes de noix de cajou contre 509 000 tonnes déchargées à la même période en 2024. Il ne reste plus que 250.000 t à commercialiser.

C’est pourquoi, devant les difficultés de vente dans certaines zones dues parfois à la hausse des droits de douane imposés par les Etats-unis, le ministre de l’Agriculture demande aux producteurs de ne pas brader leurs productions.

« Malheureusement il y a quelques grincements de dents. 80 à 85% de notre production sont achetées par le Vietnam qui lui aussi est impacté par les mesures douanières imposées par l’administration Trump. Or, sur les 80%, 60% vont aux Etats-unis. Les opérateurs qui viennent du Vietnam sont inquiets et cela ralentit les choses. Devant les difficultés, certains producteurs ont été obligés de brader leurs productions. Mais ceux qui sont patients, seront satisfaits. Nous demandons donc aux producteurs d’être patients, de conserver leurs noix de cajou s’il n’y a pas d’acheteurs, de ne pas les brader parce qu’après, ils risquent de regretter leur acte », a-t-il lancé. Il a fait savoir par ailleurs que si la situation perdure, le Conseil coton anacarde pourrait envisager d’aller explorer d’autres voies notamment la Chine.

Toujours, selon le bilan ud ministre, la part des usiniers se chiffre à environ 600 000 tonnes, soit près de 150% de l’objectif de transformation au titre de 2025.

Les prix bord champ pratiqués se sont maintenus au niveau du prix plancher de 425 F CFA/kg dans la majorité des zones de production. Ils ont oscillé entre 425 et 500 F CFA/kg.

En ce qui concerne la qualité marchande des produits réceptionnés, les performances restent globalement satisfaisantes. Le rendement moyen en amande est de 48 lbs, tandis que le taux d’humidité moyen est contenu à 9,02 %, en deçà du seuil critique de 10%.

 D’autre part, Kobenan Kouassi Adjoumani a relevé qu’une « dynamique positive a été observée dans les régions frontalières, traduisant une augmentation sensible des volumes collectés. Cette évolution positive témoigne de l’efficacité des mesures mises en place par le gouvernement pour lutter contre la fuite des produits vers les pays voisins ».

A.K.