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Le samedi 15 juin 2025, à Paris, la marche annoncée avec fracas par le RDR s’est transformée en un rassemblement de fortune, révélant un cuisant échec de mobilisation. La diaspora ivoirienne, vigilante et exigeante, a massivement boudé cette opération de communication, tournée en mascarade par le recours à des participants recrutés parmi des personnes en situation irrégulière ou issues d’autres nationalités africaines, contre la somme dérisoire de 50 euros.

Pris de court, deux membres du gouvernement, les ministres Mamadou Touré et Belmonde Dogo, ont sombré dans une logorrhée haineuse, multipliant invectives et contre-vérités. Une attitude indigne de responsables censés incarner la retenue, la décence et l'exemplarité républicaine.

 Bien que n’ayant pas eut le courage de dire directement le nom du président Tidjane Thiam, les propos semblent cependant faire allusion à sa personne

Face à cette dérive, le Réseau Universitaire des Thiamistes (RUT) tient à rétablir la vérité :

La Controverse et la question de la légitimité ministérielle

Madame Belmonde Dogo, vos récentes déclarations traitant l’un des membres de l’opposition de  "menteur" ont suscité de nombreuses interrogations, particulièrement au regard de la haute fonction que vous occupez, celle de ministre de la Solidarité et de la lutte contre la pauvreté en Côte d’Ivoire, un poste que vous occupez depuis avril 2021. Une telle position, d'une importance capitale pour l'avenir de notre nation, devrait être occupée par une personne dont le mérite, l'expérience et le parcours sont incontestables. Mais, le mérite avant tout et encore le mérite avant tout.

Monsieur le président Tidjane Thiam est reconnu comme une figure éminente et un homme de grande valeur, tant en Côte d'Ivoire qu'à l'échelle internationale. Son parcours professionnel et politique témoigne d'une carrière remarquable et d'une expertise reconnue. C’est une honte que ceux qui n’ont aucun parcours puissent prononcer son nom avec mépris.

Bilan et initiatives : Au-delà de la rhétorique

Il est légitime de s'interroger sur les fondements de votre nomination à un poste aussi stratégique. Quel est le bilan de vos actions en faveur de la Solidarité et de la lutte contre la pauvreté ? Quelles sont les initiatives concrètes que vous avez portées pour améliorer la condition des populations ivoiriennes et renforcer les structures familiales en Côte d'Ivoire ? Dans un contexte où les défis sont immenses, de l'autonomisation économique des femmes à la lutte contre les violences basées sur le genre, en passant par le soutien aux familles en difficulté, la solidarité et la pauvreté, la simple rhétorique ne suffit pas. Cela dit, les beaux discours ou les paroles sans fondement face aux militants à l’apparence convaincantes ne sont pas suffisants en eux-mêmes — il faut des actions concrètes pour donner du poids aux mots.

Compétence et transparence : Les exigences d'une fonction ministérielle

Un poste de ministre, et plus encore celui en charge d'un portefeuille aussi sensible, ne saurait être attribué sur la base de la seule affiliation politique. Il doit être le fruit d'un parcours exemplaire, d'une expertise avérée et d'une vision claire pour le secteur concerné. La transparence quant aux qualifications et à l'expérience professionnelle des personnalités nommées à de telles fonctions est une exigence démocratique fondamentale. Mais, le mérite avant tout, oui le mérite avant tout.

L'Action avant l'attaque : Attentes du peuple ivoirien

Avant de jeter le discrédit sur d'éminentes personnalités politiques, au passage, je nous rappelle que le Président Tidjane Thiam est diplômé de l'École polytechnique et de l'École des mines de Paris, deux des plus prestigieuses institutions d'enseignement supérieur en France. Il a été le premier Ivoirien à intégrer l'École polytechnique. Au moins, ceux qui citent son nom, doivent avoir « le mérite de le prononcer ».

Il serait préférable pour  vous, nos ministres de démontrer par l'action et les résultats, la légitimité de sa propre position. Le peuple ivoirien attend de ses dirigeants, des réalisations tangibles et un engagement sans faille pour le bien commun, et non des attaques personnelles qui détournent l'attention des véritables enjeux.

Un ministère clé pour un leadership invisible à l’apparence trompeuse

Le ministère de la Solidarité et de la lutte contre la pauvreté est un pilier essentiel du développement social de notre pays. Sa direction exige une compétence irréprochable et un leadership inspirant, fondés sur le respect et la construction, plutôt que sur la polémique stérile.

. Non, le président Tidjane Thiam n’a jamais fui la Côte d’Ivoire, La demande de certificat de nationalité introduite par M. Thiam reste, à ce jour, sans réponse

Contrairement aux affirmations erronées du ministre Mamadou Touré, le président Tidjane Thiam n’est pas en exil. Son séjour à Paris relève d’engagements privés, connus de longue date. Rappelons qu’il a été faussement déclaré non-Ivoirien par un pouvoir en mal d’arguments, invoquant l’année 1987 – antérieure à sa nomination comme ministre du Plan ou DG du BNETD.

Cette manœuvre viole les textes nationaux et internationaux ratifiés par la Côte d’Ivoire, notamment :

• La Convention des Nations Unies de 1961 sur la réduction des cas d’apatridie,
• La Charte africaine des droits de l’homme et des peuples,
• Les engagements de l’État ivoirien sur la citoyenneté.

La demande de certificat de nationalité introduite par M. Thiam reste, à ce jour, sans réponse. Qui est responsable de ce vide juridique ? Certainement pas lui.

Non, le président Tidjane Thiam n’a jamais revendiqué le soutien de la communauté internationale

Accuser M. Thiam d’être « le candidat de l’étranger » est une fabrication grotesque. Loin du néocolonialisme, il prône la souveraineté des peuples africains. A Paris, il a précisément dénoncé cette tendance à l’auto-victimisation qui fait porter aux puissances étrangères la responsabilité de nos propres échecs. Son ambition : une alternance démocratique par et pour les Ivoiriens.

Non, monsieur Mamadou Touré n’a “nettoyé” aucun mensonge

Les propos du ministre relèvent d’un exercice de communication creux. Face à l’aura internationale du président Thiam — reconnu dans les cercles économiques mondiaux et respecté par les décideurs internationaux — les attaques perdent toute crédibilité. Même le président Ouattara sait à quel point Tidjane Thiam reste une voix qui compte.

“Le maître du jeu, c’est Ouattara” : une déclaration inquiétante

Cette phrase de Mamadou Touré confirme une dérive autocratique. Faut-il comprendre que les décisions de justice, les radiations électorales ou les exclusions politiques relèvent d’une seule volonté, la volonté présidentielle ? Cela pose une question grave : sommes-nous encore en République ?

“Nous resterons au pouvoir pendant 30 ans” : le peuple jugera

L’arrogance de cette déclaration est une insulte à la démocratie. Aucun homme, aucun parti n’a vocation à confisquer l’État. Le pouvoir appartient au peuple. Et le peuple jugera l’endettement massif, la gestion des fonds publics et le bilan du président Ouattara par rapport à ce qu’il a promis aux ivoiriens en 2010. Le peuple jugera aussi la gestion que vous avez fait dans le ministère que vous avez dirigé. Nous avons encore l’histoire des 700.000 f cfa qui devaient servir à la création de salons de coiffure (Nous y reviendrons).

Un Champs lexical en rupture avec la noble fonction ministérielle

Comment des ministres peuvent-ils s’exprimer avec un champ lexical aussi vulgaire, un ton aussi désinvolte qui contraste grossièrement avec le langage d’autorité, de dignité et de responsabilité normalement associé à un ministre ?

On se croirait dans un débat de filles aux meurs légères ou encore dans un débat d’enfant de la rue. Les Ivoiriens attendent des résultats, pas des insultes, Les citoyens veulent des responsables au service du bien commun, non des propagandistes. Les fonctions ministérielles ne sont pas des privilèges mais des charges exigeantes, au service du peuple. Elles appellent à la retenue, à la compétence et à l’humilité.

En conclusion : un appel à la dignité républicaine

Le Réseau Universitaire des Thiamistes appelle à un sursaut. Il est temps de redonner à la vie politique ivoirienne ses fondements : respect, mérite, écoute et vérité.

Nous le redisons avec force : le mérite avant tout.

Pour le Réseau Universitaire de Thiamites

La Présidente Dre. KABRAN Estelle