Côte d’Ivoire / Filière Anacarde : La Coopcavica sur le terrain pour le suivi du prix garanti de 400 frs / kg
L’économie ivoirienne vit un contexte très difficile en raison de la maladie à Covid-19. A l’instar de plusieurs secteurs d’activités, la filière anacarde n’est pas épargnée.
« Le covid-19 empêche de sortir, de normalement faire nos activités. Les gens sont confinés. Et l’exportation devient difficile. Donc la filière souffre de réelles difficultés », dresse Fofana Vazoumana, Secrétaire général de la Coopérative avec conseil d’administration du vivrier et de l’anacarde (Coopcavica).
Avant de faire également remarquer que « sur le terrain, les prix ne sont pas respectés ». Pour ce faire, la Coopcavica a initié une tournée de sensibilisation au respect du prix fixé en pleine crise de Covid-19, dans les zones de production de l’anacarde.
A Togono, Makano, Kounahiri, les mercredi et jeudi derniers, où il se trouvait Fofana Vazoumana au nom du président de la Coopcavica, Koné Arouna, a rassuré les producteurs sur le prix garanti (400 frs Cfa / Kg) par le gouvernement ivoirien et son implication au respect du prix d’achat aux paysans.
« Aujourd’hui, l’Etat donne des contrats pour que le prix soit respecté à 400 frs/kg bord champ aux producteurs. Nonobstant cette crise, l’Etat ne délaisse pas les producteurs. L’Etat a mis à notre disposition de l’argent pour pouvoir faire l’achat aux producteurs et livrer les usines sur place », a soutenu l’émissaire du président Koné Arouna.
Fofana Vazoumana a invité les producteurs à la vigilance face aux acheteurs véreux.
« Nous faisons cette tournée pour rassurer les producteurs et demander aux acheteurs qu’ils respectent le prix fixé par l’Etat ivoirien. Il le faut dans l’intérêt de tous les acteurs de la filière. Nous devons mettre tout en œuvre pour que toute la production soit enlevée dans de meilleures conditions, l’international est très exigent. Pour ne pas détourner les acheteurs de notre marché, il faut faire de la qualité et la quantité. C’est seulement à ce prix là que nous allons nous garantir une certaine notoriété », a-t-il justifié.
Fofana Vazoumana a partagé avec les producteurs son espoir d’un avenir toujours prometteur malgré la crise du Covid-19. Toutefois, il appelle chacun des producteurs à la responsabilité.
« Mais il faut dire que les producteurs ont aussi leur partition à jouer dans cette guerre de survie de notre filière. Ils doivent respecter les consignes à la production, notamment sur la qualité et le séchage. Parce qu’un produit qui n’est pas bien séché, qui n’est pas trié, c’est difficile de le vendre », insiste-t-il.