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Issiaka Diaby, Aimond Williams et olivier Kipré porte-paroles des victimes d’effondrement d’immeubles à Angré et Treichville ont exprimé leur colère face à la lenteur de la justice dans la résolution de leur dossier de victimes des effondrements des immeubles.

Issiaka Diaby, président du Collectif des victimes de Côte d’Ivoire (Cvci) était aux cotés des victimes des effondrements d’immeubles de Treichville et d’Angré le mardi 5 juillet 2022 à la mairie de Yopougon. Aimond Williams, président de la Fondation des artistes de Côte d’Ivoire (Fondaci) et Olivier Kipré, porte-parole des victimes de l’effondrement d’un immeuble de Treichville étaient face à la presse pour montrer leur douleur face à la perte de leurs proches et de leurs biens lors des effondrements survenus à Abidjan mais surtout interpeler l’Etat de Côte d’Ivoire et la justice que la lenteur du dossier. Ils en veulent à la justice qu’ils accusent de les tourner en bourrique. Devant cette situation, Aimond William n’a pas hésité à hausser le ton.

« Je lance un appel au ministre de la Justice. Si les choses ne se règlent pas dans l’immédiat, on le dit de façon ferme, nous allons prendre des tentes pour séjourner devant le palais de la justice. Certainement que le palais de la justice sera notre lieu d’habitation dans les prochains jours. Il faut que les choses changent », a averti Aimond Williams qui a perdu sa fille au cours de l’effondrement de l’immeuble où il logeait avec sa famille à Angré. Tout furieux, il dénonce la lenteur de la justice à traiter leurs dossiers alors qu’ils ont tout perdu.

« Ils sont victimes, ils ont perdu leur famille et leurs biens. Et souvent les choses prennent du temps au niveau de la justice et pendant ce temps, les personnes qui ont causé ce tort ont leurs familles qui dorment en sécurité. Les gens ne savent pas comment vous vivez », a-t-il martelé, sans oublier de demander à la justice de faire preuve de rigueur à l’endroit des fautifs.

Issiaka Diaby a profité de l’occasion pour dénoncer la mauvaise qualité des matériaux de construction en Côte d’Ivoire. « La majorité des constructions que nous voyons ne sont pas conformes aux normes requises parce que les gens utilisent des matériaux qui ne sont pas performants », a-t-il déploré.

Kipré Olivier a fait savoir qu’ils ont été complétement mis aux oubliettes. « On a l’impression que nous ne sommes pas aussi de la Côte d’Ivoire. Jusque-là c’est le silence total au palais de la justice. On n’a pas trop de nouvelles, nous avons appris que le propriétaire de l’immeuble a été arrêté et plus tard il a été libéré. Sur quelle base ? Comment et pourquoi ?  Mais jusque-là on n’en sait rien. Quelle que soit l’aide financière que les gens viendront nous apporter, cela ne nous ramènera pas nos parents ainsi que tout ce que les gens ont perdu mais au moins ça sera une marque de compassion. Malheureusement, jusque-là, nous sommes dans le vide total », a-t-il regretté.

F. N.