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     Dans le village de Guéhou, centre ouest de la Côte d'Ivoire, situé à 15 km de la ville de Divo, après la mort de Richard Yao Komenan, calciné dans un four à charbon le 3 avril 2024, avec pour auteur soupçonné en fuite, c'est le tour du petit Daniel Kouaho Gbakré, âge de 5 ans qui reçoit des coups de machette dans le dos et sur le bras gauche le 1er octobre 2024 aux environs de 8 heures à son domicile.

Son agresseur âgé d'une trentaine d'années, auteur des faits, est aussi en fuite. Deux faits consécutifs sur lesquels se taisent les autorités villageoises. En espace de sept mois environ, les coupables de ces faits graves prennent la tangente. Ils ne sont ni interpellés, ni recherchés. Et, le banditisme s'accroît.  

     En effet, il y a trois semaines que le petit Daniel Kouaho Gbakré a participé à un match de football qui a réuni les enfants de son âge. Un soir, alors qu'il était classé pour la compétition, il eut une occasion où il tira la balle que reçoit au visage Bouho Ossoussou Ismaël âgé de 11 ans, défenseur de l'équipe adverse qui, trois semaines après la compétition, tombe malade. Le cas de Ismaël qui a nécessité une évacuation rapide sur Abidjan, selon le médecin traitant qui l'a reçu au centre hospitalier régional de Divo. Par faiblesse financière, le père est retourné à nouveau à Guéhou avec le malade à la recherche des moyens financiers. Affaibli par la maladie, ses forces l'abandonnèrent et Ismaël décède, le 30 septembre 2024. Il fut inhumé au cimetière du village le 1er octobre 2024.

   De retour de l'enterrement, Franck Bouho Boguy, papa du défunt a trouvé que la mort de son fils, était une attaque sorcière. Il s'est précipité au domicile familial du petit Daniel Kouaho Gbakré, avec une machette à la main. Et, à coups de celle-ci, il tranche le dos du petit Daniel. Il lui ouvre ainsi, une plaie béante dans le dos et sur le bras gauche. Après avoir accompli sa besogne, il saute dans la brousse et s'enfuit. Il demeure introuvable. Conduit au dispensaire le plus proche, le petit Daniel reçoit des soins intensifs. Mais il est mal à point. Il est impossible de rassurer l'opinion publique de son état de santé dans les prochains jours selon des témoins. Les analyses médicales se poursuivent pour vérifier si la clavicule, l'omoplate et l'humérus ne sont pas atteints.

     Quelques membres de la jeunesse du village de Guéhou sont à la recherche de l'agresseur pour qu'il réponde de ses actes devant les tribunaux. « Jusqu'à quand la fin des homicides volontaires et les violences physiques prendront fin dans le village de Guéhou », s'interroge la population qui vit comme des brebis sans Berger. « Jamais, elle n'a vécu le genre de violences physiques depuis sa création. Il y a sept mois de l'année en cours qu'elle assiste à des faits graves. L'an 2024, serait-elle une année de malheur ? D'où lui vient cet esprit ? Qu'une enquête s'ouvre pour situer les responsabilités à la suite des faits pour découvrir la source des malveillances perpétrées dans le village », s'est-elle confiée à Pressivoire.

      « Il est temps que les autorités compétentes, les forces de défense et de sécurité volent au secours du village en détresse pour mettre fin aux homicides volontaires à Guéhou », ont émis quelques-uns des membres du bureau exécutif de la mutuelle du village.

     En attendant de retrouver Franck Bouho Boguy l'agresseur du petit Daniel, le président de la mutuelle appelle la jeunesse au calme pour sauvegarder l'unité et la paix à Guéhou.

Rémy Montini Dago