Côte d’Ivoire / Des étudiants menacent de paralyser les cours à compter du lundi 3 avril
Le milieu estudiantin et scolaire connaît des difficultés en matière administrative depuis quelques années. Un collectif de responsables d’organisations estudiantines et scolaires est monté au créneau pour marteler son ras-le-bol. Le jeudi 30 mars 2023, à l’université Félix Houphouët-Boigny de Cocody, cinq responsables de mouvements ont fait un point de presse pour revendiquer leurs droits.
Il s’agit de l’Union des mouvements estudiantins et scolaires de Côte d’Ivoire (Umes-ci) avec pour secrétaire général national, Marcel Erzan Kangah, de la Fédération des élèves et étudiants de l’enseignement technique et professionnel de Côte d’Ivoire (Fetep-ci), secrétaire général national, Eric Bagnon, de l’Union nationale estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (Unesci), secrétaire général national, Jean Vincent Kouamé N’guessan, de la Fédération nationale des élèves et étudiants de l’enseignement professionnel et technique de Côte d’Ivoire (Fenept-ci) secrétaire général national, Max Didier Tchoumou et Diomandé Moussa, président de l’Association nationale des élèves et étudiants de Côte d’Ivoire (Aneci).
Selon eux, suite à la rencontre avec le ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique (Mesrs), Adama Diawara et ses collaborateurs, au sujet de l’édition des cartes étudiantes multiservices (Cems) de 2017-2022, des décisions ont été prises.
« Le mercredi 22 mars 2023, de 14h 30mn à 16h 45mn, notre ministère de tutelle a convoqué à des pourparlers les organisations de défense des intérêts des étudiants et élèves de Côte d’Ivoire (Unesci, Umes-ci, Aneci, Fnept-ci et la Fetept-ci), suite au mot d’ordre de sit-in que nous avons émis, le mercredi 15 mars 2023.
Et ensuite, pour la tenue d’un sit-in, le mercredi 22 mars 2023 au cabinet dudit ministère, en vue de réclamer le bilan de l’édition et la distribution des Cems de 2017-2022, et de réclamer la restitution des fonds perçus et des trop perçus pour l’édition et la distribution desdits cartes qui, jusqu’en 2022, semblaient n’avoir jamais existé », a dit leur porte-parole Jean Vincent Kouamé. A travers ce sit-in, les étudiants voulaient réclamer réparation pour les étudiants orientés dans des universités privées qui n’ont pas satisfait aux exigences de l’homologation des diplômes, telles que recommandées par la Commission de reconnaissance des diplômes. Ils soutiennent qu’Abdou Maïga, directeur des systèmes de l’information (Dsi) est le principal mis en cause dans l’affaire. Car, ce dernier dit avoir acheté les cartes visa avec l’opérateur Uba.
Après quoi, il les a stockés et laissés expirer sous prétexte que les photos des étudiants ne lui sont pas parvenues et que la machine d’édition des cartes avait pris un coup par la suite.
« Nous retenons quelques points dans nos discussions. Le ministère a reconnu n’avoir pas distribué les Cems de 2017 à 2022. Il reconnaît aussi avoir orienté des étudiants dans des établissements privés dont les diplômes n’étaient pas homologués par le biais du Dsi, mais dit avoir pris des dispositions pour régulariser la situation de ces derniers », a fait savoir le collectif des étudiants. Et d’ajouter ; « Le ministère, dans le but d’éviter à l’avenir ce genre de dérapages, a décidé de la mise en place d’un cadre d’échanges et de suivi de l’édition et la distribution des Cems qui se réunira toutes les deux semaines. Il a pris également l’engagement de faire en sorte que l’ensemble des étudiants entrent en possession de leurs cartes pour l’année académique 2022-2023 ».
Si rien n’est fait, la décision des étudiants
De tout ce qui précède, les organisations estudiantines, réunies, le jeudi 23 mars 2023, ont fait des réclamations. A savoir la démission d’Abdou Maïga, l’arrêt immédiat de l’édition et la distribution des Cems pour le compte de l’année académique 2022-2023, un bilan chiffré de l’opération d’édition et de distribution des Cems depuis 2017, le retrait de l’opération d’édition et de la distribution des Cems à Abdou Maïga et son partenaire Uba.
Ces organisations estudiantines de défense des intérêts des étudiants comptent donc à partir du lundi 3 avril 2023, organiser un meeting suivi de l’arrêt des cours sur l’ensemble du territoire au cas où ils n’auraient pas eu satisfaction à leurs points de revendications, avec l’ensemble des structures estudiantines existantes sur l’espace universitaire.
A. C.