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Dans sa volonté de la mise en œuvre de ses activités concourant à la réinsertion socio-professionnelle de la jeunesse ivoirienne et à donner une seconde chance aux déscolarisés précoces, l'État ivoirien, par le truchement du ministère de la Promotion de la Jeunesse, de l'Insertion Socio-professionnelle et du Service Civique, à travers l'Office du service civique nationale (OSCN) a procédé à la rentrée de formation de 100 jeunes et 500 jeunes garçons.

Placé sous le signe de la promotion du genre, le Centre de service civique Tuo Fozié de Bouaké a servi de cadre pour la cérémonie de rentrée des classes d’une nouvelle cohorte de 650 jeunes volontaires dont 150 jeunes filles pour le Centre de service civique de Bouaké 1 et 500 garçons pour le Centre de service civique de Bouaké 2. Amara Coulibaly, le directeur du Service civique d'action pour le développement (SCAD), a indiqué que la formation de ces jeunes volontaires va se faire en deux phases dont une phase de resocialisation avec une durée de deux mois et une phase de formation professionnelle qualifiante pour une durée de quatre mois.

« La première phase dite de resocialisation va consister en un encadrement de type militaire pour ces jeunes adolescents qui, pour la plupart, ont des comportements plus ou moins marginaux, en vue de leur permettre d’acquérir des connaissances et un comportement civique et citoyen », explique-t-il.

Cette formation civique et citoyenne qui sera assurée par des militaires réputés pour leur discipline et leur rigueur, portera sur une éducation civique et citoyenne, des comportements de vie courante, l’alphabétisation, le secourisme, l’initiation à l’entreprenariat, l’hygiène et la santé communautaire.

Selon le premier de responsable de SCAD qui décline l'objectif de cette formation, « la finalité de cette formation, c’est de faire de ces jeunes des entrepreneurs sociaux c’est-à-dire des jeunes qui sont capables d’impacter positivement leurs familles et leurs communautés », a-t-il précisé.

La seconde phase de la formation va, quant à elle, allier théorie et pratique. Pendant quatre mois, ces jeunes seront formés à divers métiers de leurs choix. A savoir, la construction métallique, l’agro-pastoral et le paysagisme, le BTP (maçonnerie, carrelage, peinture, électricité-bâtiment), la mécanique auto-moto-tricycle, vélo, la sécurité, la couture, l’élevage, l’agriculture, l’esthétique-coiffure et la cuisine-pâtisserie. Au sortir de ces quatre mois de formation, assurée par des professionnels des différents secteurs d’activités, ces jeunes auront les qualifications professionnelles nécessaires pour leur permettre de s’insérer dans la vie active.

Ces nouveaux pensionnaires du Centre de service civique de Bouaké 2 et du centre de service civique Tuo Fozié,  bénéficieront de séances d’alphabétisation au cours desquelles des moniteurs en alphabétisation apprendront à lire et à écrire à ceux d’entre eux qui ne savent ni lire ni écrire.

Le directeur du SCAD, Amara Coulibaly, a promis à ces jeunes volontaires quant à la volonté du ministère en charge de ce programme de mettre tout œuvre pour leur permettre de s’en sortir.

« Vous êtes des jeunes qui avez, pour certains d’entre vous, perdu l’estime de soi et l’espoir en l’avenir. Et l’Etat s’engage à faire renaitre cet espoir perdu en vous donnant un comportement convenable mais également des aptitudes professionnelles pour vous permettre d’avoir une insertion socio-professionnelle réussie grâce à tout le dispositif d’insertion qui existe », a-t-il rassuré.

Au total 2 300 jeunes (filles et garçons) seront accueillis dans les cinq Centres de service civique opérationnels cette année 2024 dont 400 pour le centre de Bimbresso (Songon), 1000 pour le centre de Bouaké 2 (Tuo Fozié), 300 pour le centre de Bouaké 1, 300 pour le centre de Guédikpo (Sassandra) et 300 pour le centre de Guinguerini (Boundiali). Ils sont au total 1050 inscrits pour la première vague de jeunes, précise-ton.


Oscar Kouassi,

Correspondant régional