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Le gouvernement en guerre contre les faux infirmiers, sages-femmes et les cliniques privés qui fonctionnent en toute illégalité. C’est le message fort que le gouvernement ivoirien a fait passer à l’issue du conseil des ministres qui s’est tenu, ce mercredi 6 décembre 2023, au palais de la Présidence de la République, présidé par le chef de l’Etat ivoirien.

Le gouvernement a signé deux projets de loi sur la question de la santé publique. La première porte sur le code de déontologie de la profession d'infirmière et le deuxième sur le code de déontologie sur la profession de sage-femme et de maïeuticiens. Ces deux projets de loi, selon le ministre Amadou Coulibaly, porte-parole du gouvernement, interviennent en complément de la loi du 13 octobre 2022, sur la création, l'attribution, l'organisation et le fonctionnement de l'Ordre des infirmiers et infirmières de Côte d'Ivoire et la loi du 24 mars 2014, portant création de l'Ordre national des sages-femmes maïeuticiens de Côte d'Ivoire.

Ces différents dispositifs, à en croire le porte-parole du gouvernement, visent à introduire une pratique professionnelle et consciencieuse responsable et plus exigeante dans l'exercice des professions de sage- femmes, d'Infirmier et de maïeuticiens, en définissant leurs droits et devoirs envers les patients. Ces textes permettent également selon le ministre, de protéger la profession contre ceux qui l'exercent sans en avoir la qualité. Les projets de loi qui seront déposés dès aujourd’hui sur la table des parlementaires, seront examinés par les deux chambres du parlement.

 

La fermeture de 1022 cliniques privées

 

Le porte-parole du gouvernement, Amadou Coulibaly a annoncé la fermeture des 1022 structures sanitaires privées ne disposant d’aucun document administratif et exerçant dans l’illégalité. Le rapport 2022 du Conseil national des droits de l'Homme en Côte d'Ivoire, a révélé à la suite d'une enquête qu'il a menée en vue de porter un regard critique sur l’environnement global des structures privées de santé et établir leur cartographie que les cliniques privées n’ont toutes pas les autorisations nécessaires.

« Sur un total de 1464 structures sanitaires privées à l’intérieur du pays, 343 ont une existence légale, 99 exercent avec un agrément provisoire et 1022 ne disposent d’aucun document administratif et exercent dans l’illégalité », indiquent les résultats de cette enquête. Même si le ministre s'est félicité des instruments mis en place par le gouvernement afin d'identifier, d'épingler et mettre hors d'état de nuire ces indélicates personnes qui usurpent la qualité d'agents de santé et les établissements qui opèrent dans l'illégalité, il a fait savoir que la situation est préoccupante.

« Mais je pense que les fermetures vont se poursuivre. Il est important que les populations comprennent qu'il s'agit surtout de les protéger et de sauver leur vie face à des gens qui n'ont pas la qualité ou la compétence pour exercer certaines professions », a-t-il soutenu. Selon lui, il est de la responsabilité du gouvernement de réduire à zéro le nombre de faux médecins et des établissements sanitaires exerçant dans l'illégalité. C'est pourquoi il a fait savoir qu'à « partir du moment où ces personnes ont été identifiées par le ministère de la Santé, de l’Hygiène Publique et de la Couverture Maladie universelle, elles vont subir la rigueur de la loi. D'ailleurs c'est pour ça qu'il existe des maisons d'arrêts et de corrections », a-t-il terminé

 

Y.C.