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Le vendredi 3 septembre 2021, dame N’kpoman Nelly Sonia épouse Coffi, assistante sociale, saisissait la sous-direction de la Lutte contre la Traite des enfants et la délinquance (SD-LTEDJ) d’une plainte contre les sieurs Coffi Gbetondji Yao Martial Olivier, assureur, et son frère Coffi Gbetondji Guy Roland, responsable commercial, pour des faits d’administration d’une substance nuisible à la santé et viol commis par un ascendant sur ses cinq (05) enfants mineurs, dont quatre (04) de sexe masculin  et 01 de sexe féminin, âgés respectivement de 13, 11, 08, 05 et 03 ans.

           Elle déclarait, à l’appui de sa plainte, qu’elle avait constaté que son propre époux se livrait régulièrement à des actes de pénétration sexuelle sur leurs enfants mineurs après avoir pris le soin de leur faire consommer de la drogue.

         Elle ajoutait, en outre, que son époux s’adonnait souvent à ces actes odieux avec la complicité de son frère Coffi Gbetondji Guy Roland.

       Assistés pendant les investigations de leur mère et d’un éducateur de la protection judiciaire de l’enfance et de la jeunesse, les 05 mineurs corroboraient le fait qu’ils subissaient les assauts sexuels répétés de leur père et de leur oncle.

      Par ailleurs, le certificat médical établi par un médecin gynécologue, mettait en évidence des indices de violences sexuelles subies par ces enfants.

     Mieux, l’analyse faite par le Laboratoire National de Santé Publique (LNSP) de la substance retrouvée dans le placard du père, soigneusement dissimulée, permettait de préciser qu’il s’agit de méthylènedioxyméthamphétamine (MDMA), une drogue de synthèse plus connue sous la forme d’ecstasy, classée comme stupéfiant et ayant des propriétés psychostimulantes et hallucinogènes.

       Le  père indiquait avoir acheté ce produit avec un vendeur ambulant, qui lui avait signifié qu’il s’agissait d’un aphrodisiaque.

        Déférés ce jour au Parquet, j’ai requis à l’encontre des mis en cause l’ouverture d’une information judiciaire avec mandat de dépôt, pour les faits d’administration de substances nuisibles à la santé et de viol commis sur des mineurs par un ascendant et une personne ayant autorité sur les victimes, faits prévus et punis par les articles 385, 387, 403 et 404 du Code Pénal.

     Le Procureur de la République rappelle que le viol commis par un ascendant sur un mineur est un crime puni par la loi de l’emprisonnement à vie dans la mesure où les blessures profondes et durables infligées aux victimes portent gravement atteinte à leur intégrité physique et psychologique.

    Le Procureur de la République met en garde les auteurs de violences sexuelles et tient à indiquer qu’ils seront activement recherchés et appréhendés par ses services afin de leur faire subir la rigueur de la loi pénale.

                                                          

Fait à Abidjan, le 08 septembre 2021

Le Procureur de la République

ADOU Richard Christophe