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Une nouvelle usine de transformation de cacao va bientôt ouvrir à San Pedro.

Le numéro un asiatique du broyage de fèves de cacao, Guanchong Cocoa se prépare à faire tourner sa première usine en Côte d’Ivoire. D’après la chronique des matières premières sur Rfi, c’est au cœur de la zone industrielle de la ville de San Pedro que le quatrième broyeur mondial, a décidé de construire sa première usine africaine.

Le groupe espère broyer ses premières fèves au moment de la récolte intermédiaire du deuxième trimestre 2022. Il s’est fixé un objectif de 60 000 tonnes dans un premier temps, avec une ambition de doubler voire tripler cette capacité. L’entreprise malaisienne devrait permettre au Conseil du café-cacao de diversifier ses marchés puis de trouver de nouveaux clients, en Asie et au Moyen-Orient. Ce qui complétera les contrats traditionnels conclus par les majors actuels qui sont plutôt tournées vers l’Europe et les États-Unis.

Guanchong Cocoa arrive sur un marché où sont déjà bien implantées d’autres multinationales. Il faut aussi compter avec les acteurs locaux, qu’ils soient négociants ou exportateurs. Pour ces opérateurs-là, l’achat de fèves risque d’être demain plus problématique car les volumes disponibles pour les petits seront moins importants, les récoltes n’étant pas élastiques.

Du côté du prix payé au planteur, l’arrivée d’une nouvelle entreprise ne peut pas être mauvaise, explique François Ruf, expert en économie cacaoyère pour le Cirad. Au pire, explique-t-il « l’opération sera neutre, au mieux, l’arrivée d’un nouvel acteur sera positive. Car même si officiellement le prix minimum d’achat est fixé par l’Etat, les transactions se concluent souvent à un prix plus bas sur le terrain. Un nouvel acteur qui arrive, ce sont automatiquement des capitaux qui entrent dans le circuit et cela peut favoriser des achats plus élevés.

Narcisse Y.