Côte d’Ivoire / Fonction publique : La guerre est déclarée contre « la corruption, une gangrène qui fait mal »
Faire de l’Administration ivoirienne une institution forte et exemplaire, et qui ne laisse aucune place à cette gangrène appelée corruption. Tel est l’objectif d’un « atelier de réflexion sur la lutte contre la corruption : rôle des inspections générales », organisé par le ministère de la Fonction publique et de la modernisation de l’administration. C’était hier, mardi 14 septembre 2021, à l’Ecole nationale d’administration (Ena) (Cocody-II Plateaux), en présence de la ministre en charge de ce département, Anne Désirée Ouloto, et du ministre de la Promotion de la bonne gouvernance, du renforcement des capacités et de la lutte contre la corruption, Epiphane Zoro Bi Ballo.
En effet, la bonne gestion des ressources publiques en Côte d’Ivoire, comme dans nombre de pays africains, est entravée par un ensemble de défaillances institutionnelles qui englobent non seulement la corruption mais aussi un déficit de transparence. Ainsi que la faible responsabilisation des acteurs, la participation insuffisante de la population et le manque d’indépendance des organes contrôlant de l’administration, l’élaboration et l’exécution du budget de l’Etat.
La Côte d’Ivoire se trouve classée 104ème sur 187 pays corrompus dans le monde, selon une étude de l’ong ‘’Transparency international’’, sur l’indice de perception de la corruption. Et les résultats de l’enquête récente de ‘’Afrobarometer’’, qui est un réseau de recherche panafricain, relèvent qu’une bonne partie des Ivoiriens considèrent la plupart des agents de l’Etat comme corrompus.
Face à ces imperfections, Anne Ouloto, avec son équipe, a décidé de présenter les enjeux de la lutte contre la corruption dans l’administration publique. Cela, afin de relever les efforts du gouvernement dans cette lutte, indiquer le rôle des inspecteurs des ministères dans cette lutte et s’approprier les moyens de lutte offerts aux inspections générales des ministères afin qu’elles s’impliquent davantage dans ladite lutte.
« La corruption est bel et bien une gangrène qui fait mal. Elle fait très mal à notre économie et à chacun de nous. Elle fait mal à ceux qui placent leur confiance en notre pays et qui y investissent leur argent et leur savoir-faire.
Nous ne saurions continuer de nous taire, de nous accommoder d’une telle pratique, de nous résigner face à ce virus pernicieux, dégradant et dangereux pour nous-mêmes et pour les générations à venir », a dénoncé la ministre Anne Désirée Ouloto.
A.C.