Logo pressivoire

Décidément Bouaké ne pourra s’affranchir du spasme de violentes manifestations faites d’émeutes, de pillages, de vols.  Pour preuve, la journée de marche pacifique de protestation contre le coût élevé des factures délivrées par la Compagnie Ivoirienne d’Electricité (Ndlr : CIE) hier,  a laissé pour la énième fois au passage beaucoup déceptions et d’amertume au sein de la population. En entendant un bilan exhaustif de cette folle journée, on déplore  les cambriolages des agences respectivement de la CIE au quartier Dougouba, NSIA Banque ( BIAO), et de commerces et de magasins. Les locaux de la préfecture et de la préfecture de police et le domicile familial du maire Djibo Nicolas n’ont pas échappé à la furie des assaillants du jour. Un mort enregistré par balle. En outre, les frondeurs ont emporté d’importants biens de consommation et matériels d’équipement. En termes de chiffres, on pourrait estimer à plusieurs centaines de millions de francs les dégâts et les pertes. Face à cette forfaiture, une frange de la population condamne dans le silence de l’impuissance. Elle se plaint de la tournure qu’a prise l’évènement, qu’elle souhaitait pacifique et sans heurts. Toutefois, elle attend du gouvernement la prise de mesures significatives. Fort heureusement, malgré la rare barbarie qui a enveloppé cette manifestation, on ne déplore pas de blessés, ni de morts. Par ailleurs, il a salue le calme et la retenue avec lesquels les forces de l’ordre ont géré la situation. Pour rappel, ce sont les villes de Daloa au centre-ouest et de Yamoussoukro au centre qui ont amorcé cette vague de contestations depuis le début de la semaine.

                                                            D. V. K