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Le procès pour « faux et usages de faux » intenté par le chef du village de Modeste contre Nanan Kanga Assoumou Pierre, Roi des Abourés Ehê de Moossou et ses notables, a connu son épilogue, hier. Avec la condamnation du roi et ses co-prévenus à 3 mois de prison avec sursis par la section de tribunal de Grand-Bassam. L’audience de ce jour étaitprévue pour vider le délibéré. En effet, les avocats du plaignant, Nanan Konney Ahoua Simon, le chef de Modeste avaient déjà au cours des audiences passées, démonté le faux contenu dans le mémoire produit par les prévenus. lors que Jean-Baptiste Bognini et Watta Bogui, les deux co-prévenus du Roi de Moossou ont bien écrit dans ce mémoire que le plaignant est signataire d’une convention de reconnaissance de son assujettissement au royaume, prouvé par le procès verbal qui a sanctionné une rencontre en 2002, à la cour royale de Moossou, quelle n’a été la surprise du Tribunal d’entendre qu’il s’agissait plutôt d’un homonyme, cousin du chef de Modeste qui résiderait au Ghana. Il s’agissait en réalité d’un faux Konney Ahoua Simon. Se prévalant de ce procès verbal de réunion tenue à son domicile en 2002 et la liste de présence qui l’accompagne, Nanan Kanga Assoumou Pierre a signé des milliers d’attestations villageoises pour des acquéreurs de terrains, parfois des hectares. Le nom du faux ‘’Konney Ahoua Simon’’ alias Koffi Alima figurant sur cette liste, les co-accusés n’avaient plus aucun effort à fournir pour convaincre les demandeurs de terrains à Modeste que le vrai Konney Ahoua Simon avait fait allégeance au royaume de Moossou. Et le tour était joué pour la vente illicite des terrains. C’est ainsi que plusieurs acquéreurs, projets immobiliers sous l’aisselle pour les ‘’gros bonnets’’, ont fait détruire des maisons au bulldozer, avec brutalité et humiliation des populations qui ont tout perdu depuis plus de dix ans. Le procès a fait suite à plusieurs conflits fonciers, avec mort d’hommes dans le village de Modeste et la destruction de biens meubles et immeubles de milliers de propriétaires. Aujourd’hui, justice vient de leur être rendue. Avec cette condamnation du roi de Moossou et de ses notables

A.K.