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La mise en place du collège des producteurs de café et cacao pourrait
être confrontée à des difficultés énormes, selon Jean Claude
Tchetchemomon, président du syndicat national des petits producteurs
de café-cacao de Côte d’Ivoire (Snpp CI). Dans une déclaration dont
Pressivoire.com a reçu copie, il indique que les financements d’un des bailleurs de fonds destinés au processus de la mise en place du collège des producteurs n’ont pas été utilisés à bon escient. Il invite Bernard Kouamé président de la coopérative agricole
de Gabiadji de rendre compte de la gestion de ce fonds puisque c’est
lui qui a directement traité avec le financier à en croire le
syndicaliste. « Bernard reconnaît que ce sont 22 millions FCFA qui ont
été mis à la disposition des producteurs. Nous avons besoin de savoir
comment les dépenses ont été effectuées. Parce que pour une seule
réunion qui s’est tenue à Grand-Bassam, on ne peut pas nous dire que
le fonds a été épuisé. Quand vous n’avez pas bien géré une petite
chose ce n’est pas la plus grande que vous allez maîtriser. Nous
serons obligés de saisir la justice pour faire la lumière sur cette
affaire », fait-il remarquer. Pour Jean Claude Tchétchémomon, Cette
énième mauvaise gestion est bien une preuve tangible qui conforte dans
leurs positions, certains producteurs qui pensent que les barons de la
filière qui ont fait la prison entre 2008 et 2010 n’ont plus droit à
diriger la filière. Pour la gestion du collège des producteurs,
soutient-il, seules des personnes modèles n’ayant jamais été l’objet
de poursuite judiciaire  peuvent donner des leçons de morale et
postuler à la présidence de comité de pilotage ou être candidat aux
élections du président du collège des producteurs. Il a également
dénoncé le fait que certains producteurs utilisent des vieilles
personnes fatiguées, appelées abusivement des sages qui ne savent rien
sur l’interprofession et les poussent à faire des déclarations. Pour
le président du Snpp CI, les producteurs reconnaissent Raphaël Zogbo
et le maire de Codody Mathias Ngoan respectivement présidents du
comité de pilotage et comité de conciliation parce qu’ils sont des
modèles de transparence et sont aidées dans leurs missions par des
personnes dont les casiers judiciaires sont propres et intacts. « Mon
syndicat souhaite que tous ceux qui ont fait une prison ne doivent pas
contester des gens ou se faire passer pour des porte-paroles dans le
processus parce qu’ils ne sont pas des modèles de transparence »,
a-t-il répliqué aux propos de Camille Kanga, porte-parole du camp
adverse qui reconnaît Bernard Kouamé comme le président du comité de
pilotage. Pour lui, c’est pour retarder la mise en place de
l’interprofession qu’un autre camp s’agite et a saisi le ministère de
tutelle.

Le démenti de Bernard Kouamé

« Nous n’avons pas touché à un rond.  L’atelier de Bassam a été piloté
et payé par le  Projet d’appui au Secteur Agricole en Côte d’Ivoire
(PSAC). Que Jean Claude Tchetchemomon apporte les preuves de ce qu’il
avance. On ne peut pas aller voir un journal et dire sans preuves que
quelqu’un a détourné de l’argent. Ce n’est pas possible. J’ai déjà
apporté des démentis à un journal de la place. Les gens sont en train de
manipuler Jean Claude pour se faire une place au soleil », a dénoncé
Bernard Kouamé président de la coopérative agricole de Gabiadji.
A.A.