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Le mécanicien Kamgaté Yamoussa, résident dans la commune d’Agnibilékrou, à l’Est du pays, fait partie des inventeurs ivoiriens prêts à vendre la Côte d’Ivoire sur les grands marchés des découvertes scientifiques. Il vient d’inventer un véhicule à trois roues, qui n’a rien n’à envier aux engins importés.

Le Président Félix Houphouët-Boigny disait : « Les chercheurs qui cherchent, on en trouve, les chercheurs qui trouvent, on en cherche». En effet, le père fondateur de la Côte d’Ivoire moderne nourrissait l’espoir qu’un jour, l’Ivoirien puisse inventer quelque chose pour prouver aux yeux du monde entier que la Côte d’Ivoire n’est pas à exclure du concert des nations en matière d’invention. Surtout, en ces temps de grands marchés où fleurissent ces inventeurs émérites tant recherchés. Kamgaté Yamoussa, mécanicien de son état, exerçant à Agnibilékrou fait désormais partie des inventeurs ivoiriens prêts à vendre la Côte d’Ivoire sur les grands marchés des découvertes scientifiques. Né à Banakan-Sokoura, dans le département de Sandégué, polygame et père de 10 enfants, la quarantaine largement dépassée, ce mécanicien « généraliste » fait partie de ceux-là qui ont vu leur rêve se réaliser. En effet, dans sa tendre enfance, déjà avec les matériaux locaux, il fabriquait des voiturettes et nourrissait la grande ambition de devenir un mécanicien émérite. Aujourd’hui, il peut affirmer que son rêve est effectivement devenu réalité. Formateur au niveau du tournage et fabriquant de pièces détachées de moulin et de machines à menuisier, il a vu plus loin que le bout de son nez. Dans sa réflexion, il tient coûte que coûte à fabriquer un véhicule à trois roues. C’est chose faite. Il vient de mettre sur pied, un véhicule à trois roues issu d’assemblages de fer à huile, de corner, de tôles et de tuyaux. Ces trois roues comportent également un volant, un embrayage, un frein et un accélérateur, le tout communiquant avec des machines à broyer, à décortiquer et à égrener. Cet engin  pèse près de deux tonnes. Répondant à la question de savoir si sa fabrique n’était qu’une pure copie de celles des Asiatiques, il balaie cela du revers de la main. Arguant que bien avant l’avènement de ces tricycles, il a fabriqué une voiturette à trois roues dont il a fait don à une personne handicapée. Cet atelier d’où est sorti ce chef-d’œuvre ne ressemble pratiquement à rien, sauf à un entrepôt. Considérant sa première invention comme un échantillon, Kamgaté Yamoussa d’Agnibilékrou, compte mettre  à la disposition de la population à majorité agricole et avicole, un camion de six tonnes et un tracteur en vue de lui permettre d’évacuer aisément ses produits. A ce titre, il compte former une équipe de travail à Agnibilékrou afin que tout le monde profite de son invention. Le mécanicien-inventeur d’Agnibilékro a déjà construit un autre atelier qui attend d’être  équipé. Aussi, lance-t-il un appel aux bonnes volontés et à l’Etat  pour d’éventuelles aides pour la réalisation de son projet.

A.A.