Boundiali / En mission de sécurisation : Deux gendarmes frappés par des masques
Un fait malheureux, à ne pas rééditer, s’est produit, le dimanche 22 septembre 2024 dans le gros village de Bayala, département Kasséré, région de la Bagoué. Deux gendarmes ont été agressés par des initiés du Poro lors des obsèques d’un regretté à Baya. L’adjudant Denis L., a été blessé à la tête.
Selon le rapport de la gendarmerie, les obsèques de feu Tenon C. se tenaient à Baya dans la cour familiale du défunt située en bordure de l'axe principal du village lorsque deux militaires de la gendarmerie en service à la brigade de Kasséré, ayant enfourché une motocyclette, circulaient de Pinvoro en direction du village de Nongana, en visite secteur.
Une fois dans le village de Baya, point de passage obligé pour rallier Pinvoro, au niveau du lieu où se déroulaient les obsèques, les gendarmes sont pris à partie par quatre des initiés du Poro, venus du village de Wora avec deux masques, suite à l’invitation du sieur C. Siriki, fils du défunt. Ces derniers attaquent les deux gendarmes sur leur motocyclette à l’aide de bâtons.
Les gendarmes tentent d’esquiver les coups de fouet quand l’un deux reçoit un violent coup à la tête et tombe de la motocyclette. Le conducteur abandonne l’engin et court alerter les autres gendarmes en poste à Baya, tandis que son collègue reste immobile au sol.
Les faits ont été portés à la connaissance du procureur de la République résident. L’agent de la maréchaussée a été conduit au Centre hospitalier régional de Korhogo pour des soins appropriés.
La culture sénoufo est fortement marquée par les institutions initiatiques avec à leur tête le Poro-Tchologo. Cette pratique initiatique marque les trois étapes de la vie du vaillant peuple sénoufo qui le pratique. En plus d’être une école qui éduque et forme la jeunesse durant leur cycle initiatique, le Poro-Tchologo joue le rôle de régulateur de la vie sociale, culturelle et politique de ce vaillant et digne peuple. Mais l’on doit faire tout ceci dans le respect des lois de la République et des institutions qui l’incarnent.
Y.C.