Avec le train, la Chine dispose de son arme de pénétration massive
Les Chinois disposent désormais du train à grande vitesse en opération le plus rapide du monde entre Pékin et Shanghai
Avec une dette de près de 5 000 milliards de yuans (603 milliards d’euros), la China Railway Corp. qui gère le réseau ferré chinois doit trouver des solutions pour alléger son poids. Parmi les idées favorisées par l’Etat, la participation d’investisseurs privés. Le premier accord de ce type a été conclu mi-septembre pour la construction de la LGV Hangzhou-Shaoxing-Taizhou dans la province côtière du Zhejiang.
« Le rail a été l’instrument le plus révolutionnaire de l’histoire au niveau économique et pas seulement à celui des transports », soulignait Max Weber au début du XXe siècle. Un peu plus de cent ans plus tard, il se pourrait bien que le chemin de fer bouleverse une nouvelle fois les rapports de force dans le monde. Cette fois, ce n’est pas depuis l’Occident que les trains arriveront, mais depuis l’Extrême-Orient, et plus précisément depuis la Chine. Au moment où en France, par exemple, l’Etat annonce une pause dans les infrastructures, le gouvernement chinois a mis en service, le 21 septembre, ces nouveaux trains à grande vitesse sur la ligne Pékin-Shanghai qui vont permettre de réduire d’une heure le temps de parcours sur les quelque 1 320 km entre les deux principales cités du pays. Il ne faudra plus que 4,5 heures à une vitesse moyenne de 350 km/h avec des pointes à 400 km/h. Ce n’est pas la première fois que les Chinois tentent de faire rouler leurs trains à cette vitesse, mais l’accident, qui avait coûté la vie à une quarantaine de personnes en 2011 à Wenzhou, avait incité les autorités à revoir à la baisse leurs ambitions en matière de vitesse.
Avec lopinion