Akoupé-Zeudji : Une marâtre brûle les mains de l’enfant de son mari pour avoir volé 10.000Fcfa
Daniel, un petit garçon d’environ 10 ans, a été victime d’un cruel châtiment corporel à Akoupé-Zeudji (22 km au nord d’Abidjan). Son père et sa marâtre qui l’accusent d’être un récidiviste notoire en matière de vol, lui ont brûlé les doigts des deux mains en guise de punition.
L’acte ignoble s’est passé, le jeudi 17 octobre 2024, à Akoupé-Zeudji, village de la sous-préfecture d’Anyama. Selon les informations recueillies auprès des populations du gros village, une vendeuse du quartier où habite le jeune homme perd la forte somme de 10.000 Fcfa. Qui a pris son argent ? En ces temps difficiles, qui a bien pu lui faire ça ? Ses premières enquêtes la conduisent auprès de Daniel, le garçonnet de 10 ans qui habite depuis peu le village avec ses parents. Après un interrogatoire serré, Dani passe à table. Il aurait reconnu avoir pris le billet violet. Mais, il ne l’a plus sur lui. C’est-à-dire qu’il l’a dépensé.
La vendeuse demande donc aux parents de lui rembourser son argent. Il s’en suit une petite dispute. Puis après, l’on voit Daniel emmené manu militari par ses parents à la maison. Des heures s’écoulent. Les amis de Daniel ne revoient plus la silhouette de celui qui pourtant ne peut faire des minutes sans aller et venir.
Seulement beaucoup de temps plus tard, les voisins aperçoivent le petit qui sort en rempart de la chambre de ses parents pour aller dans les toilettes. Les doigts fortement brûlés. Que lui est-il arrivé ? L'enfant explique que c'est bien le fait de son père et de sa marâtre (2è photo). Ecœurés par une telle maltraitance sur la personne d'un gosse, les témoins filent au domicile du chef du village. Au garant moral, ils racontent tout.
A l'en croire, tenaillé par une faim indescriptible, il a pris un billet de banque dans le commerce de tantie ... (Ndlr il cite le nom de la vendeuse). Et pour ça, ses deux parents l’ont battu. Mais, ajoute l'enfant, son père et sa mère ne s’arrêtent pas là. Il y a pire. Selon donc le gosse, sa marâtre allume la bouteille de gaz. Et aidée de son mari, ils braisent ses deux mains comme de la viande de mouton lors d’une partie de barbecue de Tabaski. Après quoi, il l'enferme dans la maison, pour le séquestrer.
Profondément choqué par le récit de l'enfant, le chef de village alerte aussitôt la brigade de gendarmerie d’Anyama. Et le même jour, celle-ci dépêche des agents sur place. Les deux parents sont interpellés. Là-bas, ils expliqueront le mobile de leur action.
Y.C.