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Après moult concertations entre autorités administratives, municipales et coutumières ainsi qu'avec la population, tous ont fini par accorder leur violon sur le prix du kilogramme de la viande de bœuf qui, à compter du 1er juillet 2025, va passer de 2500 à 2700 soit une hausse de 200 f.

Cette information a été donnée par les bouchers à l'occasion de la rencontre organisée, ce vendredi 27 juin 2025 à la salle des mariages de la mairie d'Agnibilekrou (est), présidée par le préfet Arnaud Mathieu Kouadio, préfet du département d'Agnibilekrou.

Cette augmentation est consécutive à la pénurie de la viande de bœuf sur le marché international au point que le département d'Agnibilekrou n'en trouve presque plus. Aux dires de Kouassi Kobena, directeur départemental des Ressources animales et halieutiques, les ravitailleurs internationaux que sont le Burkina Faso, le Mali et le Niger ont rompu leur ravitaillement avec la Côte d'Ivoire. Cela se répercute sur l'approvisionnement des ovins, caprins et volailles. « L'acculturation du peuple ivoirien en matière d'élevage y est pour quelque chose », a-t-il fait savoir. Et le directeur départemental d'étayer que la Côte d'Ivoire n'a pas cette vocation d'élevage. « Ici, nous nous attelons beaucoup plus aux cultures pérennes que sont le binôme café/ cacao. Le ministère des Ressources animales et halieutiques a initié des projets pour essayer de renouveler tous les secteurs détruits lors des différentes crises qui se sont succédée en créant des Ranch pour pallier l'insuffisance mais cela ne peut pas couvrir les besoins. Avec 21 projets en cours relatifs au bétail, petits ruminants et gros ruminants pour soutenir les éleveurs et encourager cette filière chez les jeunes, cette activité tourne encore au ralenti », a-t-il déploré. Et pourtant, a-t-il fait remarquer, « c'est une activité rentable et chacun doit s'y adonner pour éviter que nous demeurions toujours tributaires des pays voisins ».

Daniel Assemian, secrétaire au palais royal qui représentait sa majesté Nanan Tigori Gnamin, roi du Djuablin a fait comprendre que « c'est le panier de la ménagère qui va en souffrir. Toutefois, à l'impossible nul n'est tenu », ajoutera-t-il.

« Nous sommes en face d'une réalité. Et partant de ce fait, nous sommes contraints d'accepter cette augmentation afin de ne pas priver les populations de la protéine animale », a-t-il précisé.

Le préfet dans son intervention a fait savoir que ce n'est pas de gaité de coeur que survient cette augmentation et que le prix sera revu à la baisse comme l'ont souhaité certains intervenants dès que la situation va se normaliser. Non sans prodiguer des conseils aux éleveurs existants de professionnaliser leur filière en se faisant établir des agréments, signant des contrats de location de lopin de terre pour en faire leur pâturage, interdisant aux enfants de conduire les animaux et évitant la divagation des bêtes sources de nombreux accidents de la voie publique.

Jean Luc Bety

Correspondant régional