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Le Premier ministre sénégalais a réaffirmé son soutien aux pays du Sahel regroupés au sein de l’Alliance des Etat du Sahel (AES). Depuis leur prise de pouvoir dans leurs pays respectifs, les juntes au pouvoir au Mali, Burkina Faso et Niger sont voués aux hégémonies par leurs voisins immédiats membres de la Communauté des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) pistonnés par les puissances étrangères. Ousmane Sonko ne voit pas les choses de la même manière.

« Nous ne lâcherons pas nos frères du Sahel et nous ferons tout ce qu'il faut pour raffermir les liens et leur apporter notre solidarité », tranche le Premier ministre sénégalais, avant de dénoncer ceux qui voient la paille dans l’œil de leurs amis mais refusent de voir la poutre qui se trouve dans leurs propres yeux.

« Ceux qui aujourd'hui condamnent des régimes considérés comme des régimes militaires ou dictatoriaux sont pourtant enclins à aller vers d'autres régimes qui ne sont pas démocratiques lorsqu'il s'agit de négocier du pétrole ou des marchés. Est-ce qu'à partir de ce moment, on peut dire qu'on se mêle de tout avec les mêmes principes ? Absolument pas. Les problèmes internes aux pays doivent être réglés par les citoyens de ces pays. Certes, il y a eu des coups d'État et certes, personne n'encourage la commission de coup d'État, mais je refuse de faire partie de ceux qui analysent les symptômes et refusent d'analyser les causes réelles de ces coups d'État », a-t-il dénoncé.

A.K.