Media/ Affaire Tnt : La RTI et Canal+ à couteaux
Le torchon brûle entre la Radiodiffusion Télévision Ivoirienne (Rti) et le bouquet commercial Canal+.
Selon le journal panafricain Jeune Afrique, la Rti dirigée par Fausséni Dembélé, a saisi le ministère de la Communication et des médias, pour crier son ras-le-bol face à l’attitude de la chaine française Canal+, installée en Côte d’Ivoire, relativement à la Télévision numérique terrestre (Tnt). A en croire cette source, le groupe audiovisuel ivoirien et les autres chaînes de la Tnt ont également saisi la Haute autorité de la communication audiovisuelle (Haca), présidée par René Bourgoin.
Loin de trouver des solutions à cette affaire qui fait l’objet de la montée au créneau de la direction de la Rti, une investigation a été menée selon le confrère.
Le nœud gordien
Le media audiovisuel critique à fond la chaîne commerciale française conduite par Aziz Diallo d’avoir distribué aux annonceurs, une étude de mesure d’audience des anneaux de la Tnt réalisée par le cabinet Omedia, partenaire local du spécialiste français Médiamétrie et qui travaillerait régulièrement pour Canal+.
Cet hypsomètre permet de les orienter dans la collection de leurs positionnements publicitaires. Selon la même source, un échantillon de 560 personnes, non représentatif, réalisé lors d’une étude place les chaînes de Canal+, A+ Ivoire et Novelas TV, devant RTI 1 et RTI 2. Les responsables de la Rti auraient qualifié cette étude de « clandestine ».
La même analyse n’aurait pas été validée par le ministère de la Communication et des médias en conformité avec la législation. Dans le cadre de la libéralisation de l’audiovisuel, la tutelle envisagerait de mettre en place une structure de mesure d’audience unique. Une entité qui se veut consensuelle et neutre, vu qu’elle mobilise tous les médias au sein d’un groupe d’intérêt économique.
Le dossier est suivi de près par la direction de la chaîne française. Aziz Diallo a décidé, au dire du journal panafricain, de prendre le taureau par les cornes en s’entretenant avec le directeur de cabinet de Sidi Tiémoko Touré, Jean-Martial Adou.
D’autres rencontres seraient en vue pour trancher le nœud gordien entre les deux structures audiovisuelles.
Aimé D